Blaise, comment donner du sens à son argent

Par Claire le 19/01/2022 dans Ils se sont mis en mouvement

“Je voyais mon compte en banque grossir, il n'y avait pas vraiment de fin ni de finalité à ça. Donc autant en avoir une qui soit utile !”

Blaise n’est pas à proprement parler en transition écologique bien qu’il mène une vie relativement sobre et qu’il fasse de nombreux petits gestes. II ne pensait donc pas qu’une interview de lui serait très intéressante pour cette rubrique. Il ne se sentait peut-être pas même très légitime pour y apparaître.

J’ai un peu insisté, persuadée au contraire que la démarche qu’il avait entreprise pouvait donner des idées et inspirer certaines personnes dans une situation proche de la sienne. Bien que pas complètement convaincu au départ, Blaise a accepté que l’interview se fasse et la discussion a pu commencer.

Bonjour Blaise, tu as récemment cherché à placer ton argent de manière la plus responsable possible, éventuellement au détriment du rendement financier. C’est assez inhabituel. Peux-tu m’expliquer quelles étaient tes motivations ?

Cela fait un moment que je travaille pour une des grandes boîtes de technologie, qui, le fait est, paye très bien. Pourtant, comparé à mes collègues, je n'ai pas un train de vie énorme. Mes hobbies sont relativement simples. Je voyage peu.

J’ai commencé ma carrière au Canada. Là-bas, j’avais suivi le guide du bon petit capitaliste qui se gère tout seul. Mon objectif était de savoir comment faire de l'argent, comment investir sans trop réfléchir. C'était vraiment dans l'optique unique d'optimiser mon capital. Je venais de commencer un travail et je ne savais pas ce que j'allais devenir dans la vie. Je cherchais donc des placements qui avaient de bons rendements comparés au risque. Par rapport à cet objectif, j'avais acquis des certitudes sur où et comment placer mon argent. Il s’agissait d’investissements passifs sur ce qu'on appelle des fonds indexés. Ces fonds sont généralement basés sur une partie de l’économie, c’est-à-dire qu’ils contiennent essentiellement des actions d’entreprises qui sont cotées en bourse mais pas forcément vertueuses.

Donc, à ce moment-là, pas vraiment de conscience environnementale ?

Au début non. Je pense que ma prise de conscience a été très graduelle. Il y a d’abord le fait que plusieurs personnes de mon entourage ont pris conscience des enjeux environnementaux et aussi un peu sociaux. D’une manière générale, les personnes de ma génération, les trentenaires, ont de plus en plus une conscience environnementale. Je dirais même qu’il y a une sorte de conscience collective environnementale et sociale sur les réseaux sociaux sur lesquels je vais. Du coup, ça infuse.

Sur le volant social, il y a aussi eu le fait que, au Canada, je gagnais énormément d'argent mais que je n’en faisais rien. Je vivais dans un trois pièces dans la périphérie du centre-ville. J’avais des hobbies qui ne coûtaient quasiment rien. J’avais donc une sorte de dissonance entre ce que je gagnais et mes besoins.

Il y a eu aussi le fait que, pendant mes études, j'étais dans une grande école d'ingénieurs. La plupart des étudiants que je connaissais venaient de familles riches et se projetaient dans des métiers de couches sociales très élevées. Mais arrivé au Canada, j'ai rencontré beaucoup de gens qui étaient dans la musique et qui avaient du mal à boucler les fins de mois, ou des personnes qui avaient changé assez souvent de métier parce qu'elles n'arrivaient pas avoir quelque chose de stable. Je ne voyais pas la justice dans le fait que je gagne plus d’argent que d'autres qui galéraient, qui travaillaient plus que moi. Il y avait clairement des inégalités.

Tout ça m'a fait me rendre compte qu'il fallait faire quelque chose de mieux. Mais ça a pris beaucoup de temps.

Comment ça a influencé ta manière de placer l’argent ?

Quand je suis revenu en France, j'ai cherché à réactualiser ma stratégie de placement pour que ça corresponde à ce qu'on peut faire en France. Mais, comme j'avais aussi commencé à acquérir une certaine conscience environnementale et sociale, je me suis dit "Ça serait bien si c'était des investissements plus responsables”.

Parce que, aujourd'hui, je gagne très bien ma vie. Beaucoup plus que ce dont j'ai besoin. Donc, d’une certaine manière, mon argent, si je l’investis, ça va m’en faire plus. Mais si c'est pour ne rien en faire, juste pour avoir plus … On évolue dans un système qui nous dit “Dans la vie, ton score, c'est combien tu gagnes”. Personnellement, je trouve ça faux. J'ai d'autres valeurs, pas aussi environnementales que certaines personnes, mais j’ai d'autres valeurs plus centrées sur l'Humain.

Quand on a du capital, il y a plein de moyens d’en avoir encore plus, par exemple sous forme de réduction d’impôt. Ça peut être l’achat d’appartement sous des dispositifs de type Pinel ou Duflot. Tu achètes un appartement neuf et l’Etat t’en finance un bon morceau via de grosses réductions d’impôts. Mais, elle est où l’éthique là-dedans ? Parce que, dans le développement durable, il y a ce qui est environnemental, climatique, mais aussi un énorme volet social à prendre en compte.

Photo prise et choisie par Blaise

C’est facile de trouver comment investir de manière responsable ?

Oh non ! Quand on cherche tout seul, c'est très difficile. Pourtant, toutes les informations dont on aurait besoin sont sur Internet. En théorie, si on a un moteur de recherche et beaucoup de temps libre, c'est sûr qu'on peut trouver quelque chose. En pratique, c’est beaucoup plus compliqué. Savoir par où commencer la recherche, trouver la bonne information... On trouve beaucoup de sites disant comment faire des profits ou comment optimiser ses placements pour payer le moins d'impôts possibles. En revanche, il y a peu de ressources facilement accessibles indiquant comment faire des investissements responsables.

Il existe pourtant tout un tas de fonds ISR - Investissement Socialement Responsable. Ça ne convenait pas ?

Ce que j’ai découvert, parce qu’on me l’a expliqué plus tard, c’est que pour ces fonds, il y a trois critères dits ESG : Environnement, Sociétal et Gouvernance. Or, pour avoir un label ISR, généralement, la gouvernance suffit. C’est-à-dire que si on fait juste une gouvernance transparente qui permet aux investisseurs de comprendre les objectifs de l’entreprise, de comprendre le salaire du PDG, etc., et bien, c'est souvent suffisant pour avoir un label ISR. Même si, au niveau environnemental et social, on ne fait presque rien !

Comment as-tu fait pour finalement trouver une information fiable ?

J’ai d’abord cherché seul pendant des dizaines d'heures, peut-être des centaines, je ne saurais pas dire. Sur des forums, on commence à trouver des personnes qui demandent comment faire des investissements responsables. On se dit “Ah voilà quelqu'un qui a le même problème que moi...“ et puis, juste après “... et personne n'a répondu, donc ça ne m'aide pas !”. C'est vraiment très difficile pour des particuliers de se documenter.

J'ai donc fini par chercher s'il y avait des personnes qui pourraient me conseiller. Là aussi, il y a peu de conseillers en gestion de patrimoine qui ont vraiment une optique développement durable. Il y en a beaucoup qui en mettent un peu sur leur site pour faire joli mais ils n’y croient pas vraiment. J'ai parlé à certains et ils me proposaient des choses qui n'étaient pas très durables. J’ai fini par en trouver un. En gros, son pitch de page d'accueil, c’est “Bonjour, je vais proposer à mes clients des placements responsables dès que c’est possible”.

Je suis donc arrivé en lui disant “J’ai étudié le sujet et je pensais faire ça”. Il m’a dit “Et non, ça n'est pas responsable du tout parce que ça n’est que de la gouvernance, parce que ci, parce que ça”. Je pense avoir trouvé quelqu’un à qui je peux faire confiance pour me présenter des options qui sont vraiment durables.

Peux-tu me donner des placements qui peuvent sembler durables mais qui ne le sont pas, ou pas forcément ?

Comme je l’ai dit, il y a d’abord les placements qui ont un label ISR mais qui ne sont que sur la gouvernance.

Il faut aussi se méfier des parts de forêts. Dans l’optique traditionnelle et plutôt durable de la gestion d’une forêt, on dit “Il y a une génération qui plante, une génération qui voit l'arbre pousser, une génération qui récolte l'arbre”. Et les arbres plantés seront de différentes espèces locales. Actuellement, ce qui est souvent fait pour des problèmes de rendement notamment, c’est qu’ils vont planter des forêts d'une seule essence avec des arbres du Canada qui poussent en 30 ans. En gros, sur une génération, on a le fruit de la plantation de l'arbre. Sans doute que certains acteurs font des plantations durables. Mais ce n'est pas parce qu'on va acheter une part de forêt que ça l'est, ni que c’est bien du point de vue de la biodiversité.

Ensuite, on peut vouloir investir dans l'immobilier pour équilibrer son portefeuille et réduire les risques. En ce moment, il y a plein de fonds comme des SCPI de foncières immobilières qui ont un label de durabilité. Sauf qu'aujourd'hui, si on respecte les différentes normes françaises et européennes quand on construit des nouveaux bâtiments, et bien automatiquement, on va avoir un label de durabilité. Pourtant, construire de nouvelles maisons, ça n'est pas forcément durable, autant retaper des anciennes pour qu'elles le deviennent. Ça a un coût énergétique beaucoup moindre.

Voilà, c’est trois exemples pour lesquels on se dit a priori “Ah, c'est génial, ça va être durable” mais, si on creuse plus loin, ça ne l'est pas vraiment ou pas forcément.

Photo prise et choisie par Blaise

Qu’est-ce qui existe comme investissement dans l’immobilier qui soit socialement responsable ?

La personne qui me conseille m'a montré une association qui s'appelle Habitat et humanisme qui gère des logements sociaux ou très sociaux pour y loger des personnes qui sont dans un grande précarité financière. Tu peux investir chez eux un peu comme dans une Foncière immobilière. Ils peuvent aussi t’accompagner pour acheter un appartement dans un quartier sympa et ils le gèreront pour en faire un appartement très social. Dans les deux cas, tu vas recevoir des loyers, mais des loyers très faibles liés au critère très social des logements. En final, tu ne gagnes pas vraiment d'argent mais c'est un moyen de l’utiliser de manière efficace et d’avoir un impact concret et direct

Et côté environnemental ?

Pour tout ce qui est environnemental, c'est beaucoup plus difficile. On peut faire des dons à des associations qui vont protéger des écosystèmes mais si on veut plus ou moins garder son capital pour le rendre utile au long terme, je n'ai pas trouvé de solution.

Et des investissements pour soutenir plus généralement la transition écologique ?

De ce côté-là, la bonne nouvelle c’est qu’il y a de plus en plus de sociétés financières qui s'intéressent à avoir une optique durable dans leurs investissements. Déjà, parce que c'est bien pour le futur mais en plus, parce que c'est plutôt pas mal pour les rendements. L'argument très simple pour comprendre ça, c'est que les entreprises qui ont une optique durable vont généralement mieux se préparer pour le futur. Elles vont donc souvent mieux marcher à long terme que des entreprises qui n’ont pas cet objectif de durabilité.

Alors, oui, ça reste de la finance et la finance, c'est le système capitaliste ! Et il y a toutes les dérives qu'on connaît sur le fait d’exploiter la nature et d’être plus riche au dépends du futur. Mais ce système financier est là et permet d’avoir certains leviers si on arrive à faire les bonnes incitations.

Sans trop rentrer dans les détails, ces Financières étudient les entreprises dans lesquelles ils pensent investir et ils leur donnent un score de durabilité suivant une recette magique que seuls eux connaissent. Cela leur permet d’investir essentiellement dans des entreprises qui ont de très bons scores de durabilité. Elles en deviennent donc actionnaires et peuvent potentiellement devenir des actionnaires importants en position de demander certains changements au conseil d'administration de ces sociétés. Ces changements ne sont pas toujours pris en compte mais les Financières surveillent ce qui est fait. Si l’entreprise ne fait rien, c’est un malus sur son score avec le risque que la Financière se retire.

D'autres Financières vont calculer le coût carbone total de chaque euro qu’elles investissent dans une entreprise. Les entreprises vont donc être poussées à s’améliorer. Parce que même si elles peuvent parfois faire un peu de greenwashing, les Financières ont les moyens de demander et d’étudier en détail les données des entreprises.

Les Financières ont donc pas mal de mécanismes pouvant inciter les entreprises à être durables. Elles ont aussi accès à des informations qu’un particulier aura du mal à avoir. Les petits épargnants n’ont pas de moyen simple d’investir dans des placements durables et responsables. C’est dommage.

As-tu ressenti des doutes ou des freins avant de te mettre en action ?

J’ai eu beaucoup de doutes parce que je cherchais des investissements responsables et je n'ai rien trouvé. J'avais pris tellement l'habitude de faire des choix de placements moi-même, de vraiment comprendre le sujet, que j'ai eu beaucoup de doutes sur le fait que quelqu'un puisse vraiment me conseiller. En plus, quand on navigue sur Internet dans la sphère des particuliers qui investissent eux-mêmes, il y a vraiment une méfiance vis-à-vis des banques et des conseillers en général.

Ça a donc été difficile d’accepter de me faire conseiller et de faire confiance à quelqu'un sur comment investir mon capital. Le conseiller avec lequel je travaille, je lui fais confiance. Il y a certains investissements sur lesquels il ne gagne rien. Ceci dit, je continue de beaucoup le challenger. Je ne vais pas forcément prendre pour argent comptant ce qu’il me dit. Par exemple, il m'a conseillé d'investir en passant par une Financière, je suis allé chercher le rapport ESG de cette société, je l’ai étudié le plus possible avant de me dire ça avait l'air correct. Je vérifie quand même parce que ça serait facile aussi pour des conseillers de faire du greenwashing.

En résumé, pour réussir à faire des investissements vraiment durables, il a fallu que je franchisse le pas de me faire conseiller. Mais ça a un coût et ce n'est pas possible pour tout le monde. Il faudrait que ça change, ça serait bien.

Pourquoi ce type d’actions et pas d’autres formes d’actions ?

Et bien, je voyais mon compte en banque grossir, il n'y avait pas vraiment de fin ni de finalité à ça. Donc autant en avoir une qui soit utile ! Et pourquoi je n'en ai pas choisi d'autres formes d’actions ? Déjà parce que j’ai les moyens d’utiliser mon argent utilement et qu'au final, ça ne me coûte pas beaucoup en termes de changements dans ma vie.

Je pourrais faire plus comme m’investir dans des associations en plus de mon occupation professionnelle. Mais mon travail me prend beaucoup de temps et d’énergie. Et, pour l’instant, le projet sur lequel je suis va encore dans la même direction que mes valeurs. Il n'est pas directement applicable au climat mais permettra de faire plus grâce à un changement de technologie. Donc, ça va quand même dans la bonne direction. C'est vrai que je me poserais plus de questions si mon métier n’était pas en ligne avec mes valeurs…

Photo prise et choisie par Blaise

Qu’est-ce que ta mise en action a changé pour toi et autour de toi ?

Ce qui a changé, c'est que, comme je suis dans un milieu où les gens gagnent bien leur vie, je me sens capable de les conseiller. Je me sens capable de leur dire “Regarde, je fais ça pour investir. Toi aussi qui gagnes bien ta vie, tu pourrais le faire”. Je ne veux pas faire de prosélytisme, mais il y a plein de personnes qui voudraient investir utilement et qui ne savent simplement pas comment le faire.

Par contre, je ne dirais pas forcément que je me sens moins coupable de gagner autant pour la quantité de travail que je fais. Elle est importante mais pas anormale. Je ne dirais pas non plus que je dors mieux quand je pense au climat.

Comment gères-tu ton anxiété face au climat ?

Et bien, en fait, je ne la gère pas vraiment ! Parce que j'ai peur d'avoir une vraie conscience de la merde vers laquelle on va. Déjà que les sites d’informations avec leur lot de mauvaises nouvelles ont un impact très négatif sur mon moral, alors qu’il ne s’agit que de consommation passive.

La vraie prise de conscience environnementale, je cherche donc plutôt à la tenir au loin parce que j'ai peur de ce qui va se passer si je m’intéresse plus aux problèmes écologiques. Du coup, j'essaie de m'acheter une bonne conscience en me disant que je fais des choses qui vont dans le bon sens avec mon argent.

En même temps, on est dans un système où, de fait, c’est difficile de fonctionner sans argent. Donc, pour qu'il y ait une transition écologique et sociale, il faut encore pour l’instant qu'elle soit financée. Ça n'est donc pas idiot d’utiliser son capital pour favoriser cette transition. Compte-tenu du système actuellement en place, on peut se demander si ça serait suffisant que tout le monde change de travail si, en face, il n’y a pas de financements pour soutenir cette évolution.

Tu es en train de dire que pour avoir de l'Impact, il faut avoir soit du temps, soit de l'argent ? Soit tu changes de métier ou tu donnes de ton temps en te tournant vers des activités où il n’y a pas forcément d'argent. Soit, tu as de l'argent et tu peux faire certaines choses comme donner un toit à certaines personnes, rénover les passoires énergétiques, etc.

C’est une idée en tout cas. Et, sinon, comment imagines-tu l’avenir ?

Je me dis que si la société décidait de changer vraiment, on aurait une puissance de travail de folie et on pourrait avoir un impact énorme. Par exemple, si on disait “Demain, plus d'énergie fossile dans 10 ans”. Et qu'on se donnait les moyens, par exemple en mettant des incitations, on pourrait faire des changements énormes. Quand on voit comment Internet a changé le monde en 30 ans, ou comment même il a changé le monde trois fois en 30 ans. Pourquoi ne serait-on pas capables de faire les mêmes efforts technologiques dans le futur ?

Ça, c'est le côté optimiste. Le côté pessimiste, c'est qu'en étant dans une grande entreprise, je vois comme c'est difficile de coordonner les gens. En fait, c'est le bordel à l'intérieur. C’est difficile d'aller dans une direction unique. Je suis donc assez pessimiste sur le fait que la société va se dire “Tiens, on va aller dans telle direction coûte que coûte" comme lors d'un effort de guerre.

Avant de se quitter, peux-tu me dire si tu as d’autres projets ?

Il y a des investissements durables que je voudrais faire mais que je ne peux pas encore me permettre. J’aimerais être investisseur initial dans des entreprises qui sont durables, que ce soit social ou environnemental. Pouvoir leur permettre pendant un an d’essayer leur idée. Et si ça fonctionne tant mieux, peut-être que je récupérerai mon investissement. Mais si ça ne marche pas, tant pis. Ça, c'est un investissement beaucoup plus risqué. Et aujourd'hui, avec mon capital, je ne m’en sens pas encore capable. Je garde l’idée pour plus tard, quand je pourrais le faire de façon pérenne.

A plus court-terme, dans les années qui viennent, je vois deux chemins principaux que je pourrais suivre. Je pourrais continuer à faire ce que je fais dans une grande entreprise ou dans une autre. Aujourd'hui, j'ai la chance que ma carrière avance très très vite. Je pourrais continuer à faire un travail un peu aliénant mais qui me permette d'avoir plus de capital pour investir dans des choses d’utilité publique.

La deuxième possibilité serait de prendre, pourquoi pas, une année sabbatique. J'aimerais bien me consacrer un peu plus à tout ce qui est artistique. C'est quelque chose qui m'intéresse mais je n'ai pas le temps de le faire actuellement.

Il n'est pas impossible non plus que, dans le futur, il y ait une entité qui fasse quelque chose dans le climat où mes compétences en technologie soient utiles. Je ne sais pas, c’est très ouvert.

Merci Blaise. Je te souhaite bonne route.

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