Les 8 piliers pour apprivoiser et transformer son écoanxiété

Par Claire le 07/09/2022 dans Prise de conscience

Eco-sensible, vous êtes perdu parmi tous les conseils que l’on peut trouver pour apprendre à apprivoiser son écoanxiété et pour la transformer en énergie au service du monde de demain ?

Pour y voir plus clair, nous avons regroupé en 8 catégories les principaux outils et pratiques qui permettent d’aller mieux et de se (re)mettre en mouvement. Vous pouvez ensuite suivre les liens proposés pour avoir des détails sur comment mettre concrètement ces outils en œuvre.

  • Connexion à la Nature, renouer avec le vivant
  • S’interroger sur ce qui fait sens pour nous
  • Passer à l’action
  • Accueillir ses pensées et ses émotions
  • Se ressourcer et faire des activités qui nous font du bien
  • Se concentrer sur le présent et le futur proche
  • (Re)créer du lien avec les autres
  • Ne pas hésiter à se faire aider

Précision importante : les catégories ne sont pas présentées par ordre d’importance. L’ordre de présentation n’est pas non plus un ordre de mise en œuvre : chaque catégorie peut être utilement mobilisée en parallèle des autres !

Connexion à la nature, renouer avec le vivant

Les recherches montrent que se rapprocher de la Nature, y passer du temps, s’y promener, s’y connecter, s’y ouvrir par nos sens, s’immerger dedans, etc. présentent de nombreux bienfaits tant physiques que psychiques.

On peut donc randonner, faire du sport en plein air, jardiner, aller peindre ou faire de la photographie en Nature, aller la contempler, s’émerveiller de sa beauté et de son ingéniosité, etc. Certains pourront être tentés par une approche plus spirituelle de connexion à la toile de la vie à travers des ateliers ou stages de connexion au vivant.

Cette connexion passe aussi par une meilleure connaissance de ce qui constitue la Nature et la biodiversité. Cet apprentissage aide à comprendre notre interdépendance avec notre habitat, la Terre, et avec tous ceux qui la peuplent, qu'ils soient Humains ou non-Humains. Prendre soin de la Nature sous toutes ses formes est donc indispensable pour prendre soin de nous à long terme.

En quelque sorte, toute activité en Nature et de connaissance du vivant aide à aller mieux, que cette activité soit active ou plus contemplative, voire spirituelle.

Un article à venir détaillera bientôt tout cela.

S’interroger sur ce qui fait sens pour nous

L’écoanxiété est souvent liée à une perte de sens et à une remise en question de nos projets de vie. En quelque sorte, on réalise que nos projets et nos choix passés étaient basés sur une vision du monde dont on réalise maintenant qu’elle n’est pas soutenable.

Prendre le temps de s’interroger sur ce qui fait sens pour nous, réfléchir à ses valeurs profondes parfois oubliées ou négligées est souvent un passage nécessaire pour aller mieux.

Passer à l’action

L’action est souvent présentée comme un moyen efficace de se sentir mieux en étant utile. C’est un fait !

L’action collective est particulièrement aidante tant pour nous que pour la planète. Elle permet de ne pas être seul, de renouer des liens car certains sont fragilisés par l’écoanxiété. Le collectif permet par ailleurs d’être plus efficace.

Alors autant trouver des actions qui ont un réel impact.

D’autres articles donnent des aides si l’on n’arrive pas à se mettre en action ou si l’on n’arrive pas à changer son mode de vie.

Alors, oui, agir est important. Mais, pour durer, s’écouter et prendre soin de soi l’est aussi. Cela fait l’objet des points suivants.

Accueillir ses pensées et ses émotions

Les crises écologiques ne sont pas derrière nous. Nos esprits risquent de continuer à être mis à rude épreuve. Les techniques qui visent à mettre nos pensées et émotions douloureuses sous le tapis risquent de nous faire dépenser beaucoup d’énergie pour un résultat peu aidant et d’un effet limité dans le temps.

On peut apprendre à discerner nos pensées et émotions désagréables et à les observer telles qu’elles sont. A comprendre ce qu’elles ont nous dire, de nos besoins, de nos envies, de nos frustrations, etc. A ne plus s’y noyer en les laissant nous absorber.

Un article à venir détaillera cette catégorie d’outils.

Se ressourcer et faire des activités qui nous font du bien

Si l’on veut qu’aller bien dure dans le temps, il est important de se ressourcer régulièrement, de s’entourer de douceur et de faire des activités qui nous font du bien.

Même si le monde va mal, il est important de s’autoriser à prendre du temps pour soi. De faire des activités qui nous permettent de nous préserver mais aussi de passer un moment agréable ou enrichissant.

Il peut s’agir simplement de passer un moment agréable en famille ou entre amis, ou de s’offrir un repas bon et sain.

Il peut s’agir de pratiquer des activités sportives, artistiques, culturelles.

Pourquoi pas de la relaxation, de la méditation, un instant bien-être. Pratiquer l’auto-compassion.

Sans faire l’autruche, il est aussi important de se préserver notamment en régulant sa consommation d’informations anxiogènes qui mettent en danger notre équilibre émotionnel. On en parle notamment ici.

Cultiver son imaginaire avec des scénarios positifs permet à l’inverse de cultiver de l’espoir. Cela peut se faire avec des livres, des films, la participation à des ateliers comme Futurs proches ou la Fresque des Nouveaux Récits.

Un article à venir détaillera bientôt plusieurs de ces aspects.

Se concentrer sur le présent et le futur proche

S'entraîner à vivre pleinement le moment présent est maintenant reconnu comme un élément permettant d’aller bien. Il peut s’agir de porter son attention sur ce qui se passe à l’intérieur de nous ici et maintenant (sensations, pensées, émotions, respiration, etc.) et à l’extérieur de nous (par nos 5 sens). Développer cette capacité à vivre le moment présent permet de ne pas passer à côté de notre vie. Cette compétence peut être entraînée par des pratiques formelles (comme la méditation ou la marche consciente) ou informelles (comme porter notre attention sur notre expérience du moment dans la vie quotidienne).

L’écoanxiété emmène souvent notre esprit dans le futur, un futur généralement tout sauf inspirant voire essentiellement effrayant. Se concentrer sur un avenir proche (quelques semaines, quelques mois, voire un tout petit nombre d’années) permet de garder un sentiment de contrôle et de ne pas se laisser emporter dans un avenir lointain et incertain qui ne fera qu’alimenter notre écoanxiété

Un article à venir détaillera plus précisément quelques techniques.

(Re)créer du lien avec les autres

Les pratiques présentées jusqu’ici permettent de se reconnecter à soi et de créer du lien avec la Nature et le reste du vivant.

La prise de conscience profonde des bouleversements environnementaux fragilisent aussi souvent nos liens avec notre entourage, nos proches, nos amis, nos collègues. Nous sommes des animaux sociaux. Ainsi, créer, recréer, renouveler des connexions avec les autres est tout aussi important.

Se demander ce qui est important pour nous dans les relations humaines, réfléchir à ce qu’on veut incarner dans ces relations pour être au clair sur celles qu’on veut entretenir même au prix de compromis, celles dont on préfère s’éloigner, les nouvelles dans lesquelles on veut s’investir.

Se connecter avec des personnes ou des réseaux qui partagent nos valeurs et avec lesquels on pourra échanger, construire, mettre en commun : réseaux de transition, réseaux d’entraide, écolieux, etc.

Se rapprocher d’un groupe de parole pour réaliser qu’on n’est pas seul.

Prendre le temps aussi de penser à ce qu’on veut communiquer, comment s’adapter à son interlocuteur, comment faire passer le message pour qu’il soit entendu.

Ne pas hésiter à se faire aider

Les difficultés deviennent trop importantes ?

Elles sont relativement modérées mais elles durent ?

Elles vous empêchent de bien fonctionner au quotidien ?

Vous voulez aller mieux plus rapidement ?

Alors, vous faire accompagner pour un suivi ou simplement une aide ponctuelle peut être une bonne idée pour vous aider à aller mieux et à retrouver votre capacité à vous mettre en mouvement.

Des questions, remarques, commentaires ? N'hésitez pas à m'écrire à claire@psychologie-et-climat.fr et retrouvez-nous sur Twitter et Facebook.